Notre nouvelle max, Eda Freitas a décidé de nous faire part de son incroyable histoire entre elle et le café.

"Être un boomer, c’est un stade de vie où tu peux perdre pied. Nous avons besoin d'initiatives comme Merci Max, permettant de porter un regard différent sur la société. Nous souhaitons transmettre nos histoires à la nouvelle génération.”
- Eda Freitas.

Le début d'une histoire

Paysage-br-sil
Brésil - Canoa Quebrada

Originaire du Brésil avec son baccalauréat en poche, Eda envisage un autre avenir pour elle.
Après son divorce, elle décide, à l'âge de 23 ans, de venir en France habiter chez sa sœur.
Elle s'inscrit à la Sorbonne pour suivre des études d'économie, avec pour seul objectif, l’obtention de son diplôme.
Déterminée, elle s’accrocha pour avoir de bonnes notes malgré la concurrence. Quelques mois plus tard après s'être remariée, elle obtient son master d’économie international et de gestion.

Universit--Sorbonne
"J’étais très contente d’être en France, car je savais que c'était un privilège, mais il fallait s'accrocher. Je devais étudier 12 heures par jour, tout cela en français, qui n’était pas ma langue maternelle, ce n’était pas évident."

Malgré son diplôme et ses différents emplois en tant qu'assistante en gestion et assistante en communication, elle n’arrive pas à trouver sa voie, elle sentait un vide indescriptible...
Quelques années plus tard, elle crée une entreprise dans l'événementiel, et elle réussit à avoir comme premier client le secours populaire...
Victime de son succès, Seule à la gestion de son activité fut trop intense pour Eda qui ferma l’entreprise.

La révélation

À 45 ans et à la recherche d’un emploi, Eda eut un déclic face au livre que sa fille de 11 ans lui a donné. Eda se découvre une nouvelle passion : le café.
Grace a l'ANPE, aujourd'hui Pole Emploi, elle a pu suivre une formation de 9 mois au CIRAD (Centre de Recherches Agronomiques pour le Développement).
La particularité de cette formation intensive était d'allier la théorie à la pratique en obligeant, tous les participants de la formation à trouver un stage.

"À ma grande surprise, j’ai décroché un stage à Nestlé France, au laboratoire d’analyse sensoriel au secteur café vert".

Grâce à cette belle opportunité, Eda a pu développer son réseau auprès des associations, le comité Français du café et également avec les torréfacteurs de France.
Eda était rigoureuse dans son travail, le stage initial qui devait durer trois mois, a finalement duré un an. En guise de gratitude, Nestlé à offre à Eda une visite dans une plantation de caféier au Brésil, son pays d'origine.

"Je suis arrivée avec ma carte de stagiaire Nestlé dans les plantations, j'étais reçue comme une reine malgré mon statut de stagiaire. J’ai voulu tout apprendre sur la plantation, le commerce, du négociant en passant par le torréfacteur."
Netl-

La naissance d'une vocation

Après ce stage, elle est contactée par l’association Gabrielle de Clieu, afin de réaliser une exposition sur l’histoire du café à Paris. Sur les lieux, elle fut émerveillée par le magasin Hédiard.

“Quand j’ai vu leur rayon café avec une trentaine de cafés provenant du Zimbabwé, Jamaïque, Éthiopie, Nicaragua, Kenya… C’était comme si je voyais un coffret à bijoux rempli de diamants, j’étais fascinée. Je me suis dit qu’il fallait que je travaille dans ce milieu."

Tout naturellement, elle devient vendeuse de café chez Hediard. Animée par sa passion du café, Eda fait grimper le chiffre d’affaires du rayon, car elle transmet son enthousiasme à chaque conseil donné au client.

Hediar
"J’étais dans mon royaume, cet univers me correspondait. C’était comme si j’étais née dans une plantation."

5 ans plus tard, en partant en vacances dans son pays natal, elle entend par le biais des informations locales, l'origine de sa ville... Son histoire. En contactant la journaliste, Eda apprend que Luz, est la ville natale de son grand-père maternel et qu'il était l’un des fondateurs de la Banque Mineiro du Café à Rio de Janeiro.
De plus, il y avait mené des actions économiques, d’aides sociales et financières pour le développement de la culture caféière.
Le voile se lève enfin pour Eda qui comprend d’où vient sa passion pour le café.

En 2015

Après sa retraite, elle continue à travailler en tant que formatrice sur la caféologie. Elle crée à Paris l’Association France Café du Brésil qui a pour but de favoriser l’échange culturel et social entre la France et le Brésil.
De plus, elle anime le «Café Citoyen», au kiosque de Paris 12ème, en leur faisant découvrir l’histoire du café. Elle organise des dégustations de café venant du terroir de Cerrado de Minas Gerais.

Aujourd'hui, avec le contexte sanitaire actuel, elle décide de créer une formation digitale sur le café. Dans cette formation sont expliquées la création et l'origine du café, de la plantation à la tasse, sous plusieurs angles : l'histoire, la recherche scientifique et l’art.

Un grand merci à Eda pour ce beau témoignage, qui on l’espère, inspirera beaucoup de gens.

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